BAMBOUS EN EUROPE
PAS SEULEMENT DECORATIFS, MAIS UTILES POUR l'HOMME
Les bambous sont des herbes, mais ils sont également la source de croissance la plus rapide de la biomasse boisée dans la nature.
Les bambous de bois de construction en Europe sont dominés par les espèces de Phyllostachys, qui sont extrêmement robustes et très appropriées aux plantations industrielles pour la production de pulpe et de papier ou de biomasse.
La croissance du bambou est très différente des arbres qui ont un axe central avec la croissance et l'épaississement secondaire. Chaque chaume en bambou émerge d'un système souterrain de rhizome, et n'a pas la croissance secondaire, c.-à-d., elle n'augmente pas de diamètre et ne devient pas plus grosse avec l'âge.
La croissance de la plante depuis sa jeunesse jusqu'à la maturité montre chaque année des nouvelles pousses se développant du diamètre et de la taille de chaume. Les nouveaux chaumes émergent du
système de rhizome et ils atteignent habituellement leur pleine taille en 3 à 4 mois.
Le bambou est une ressource naturelle d'auto-régénération. Quand des chaumes en bambou sont moissonnés, les nouvelles pousses les remplacent en quelques mois. Comparé aux arbres qui peuvent
seulement être moissonnés dans des cycles de rotations de plusieurs années, le bambou peut être moissonné annuellement. La croissance rapide du bambou signifie plus de moissons pour assurer
les approvisionnements soutenables.
Dans l'agriculture européenne, les espèces de bambou du genre Phyllostachys ont un grand potentiel comme récolte alternative de biomasse. Les essais pratiques en Belgique (Merksplas) ont prouvé
que le rendement d'un vieux lot de Phyllostachys de 6 ans rapporte 52 tons/ha (matière sèche). Ce rendement a été mesuré réellement par des scientifiques de Centre De Recherches Agronomiques
(CRA) à Gembloux. Ce chiffre de rendement est basé sur une plantation non cultivée (sans la fertilisation et aucune irrigation). Un rendement annuel moyen de 10-12 tonnes par plantation en ha et
par an est réaliste en Belgique. Le rendement peut être amélioré quand des techniques de gestion sont appliquées.
Les raisons écologiques principales de la culture du bambou sont sa croissance rapide et sa capacité de stabiliser le sol et d'empêcher l'érosion. D'un point de vue économique, le bambou peut être intéressant comme récolte boisée à croissance rapide qui mûrit dans une période courte (5-7 ans) et qui peut être moissonnée année après année sans reconversion des plantations. Les coûts de mise en train et d'établissement de culture de bambou sont comparativement plus hauts que d'autres récoltes d'énergie, mais les coûts de gestion de la culture de bambou sont minimaux, induisant une récolte très rentable et potentiellement lucrative à long terme.
La recherche européenne sur l'utilisation du bambou comme source de bioenergie a été effectuée par UE pour le projet ‘Bamboo for Europe' (1997-2000) sous la coordination de Cobelgal SA (Portugal)
dans l'association avec Oprins Plant NV(Belgique). Dans ce projet, la recherche a été conduite par le centre agricole fédéral de recherches (FAL) à Brunswick, Allemagne et par le Centre de
Recherches Agronomiques (CRA) à Gembloux, Belgique. L'UE a placé la recherche sur le bambou en tant que bioenergie ensuite de 2002-2004 dans le projet 'Bamboo Thematic Network' sous la
coordination d'Oprins Plant.
La recherche conduite par le CRA pendant le projet ‘Bamboo for Europe' a démontré que le bambou peut être efficacement intégré dans l'agriculture européenne. En particulier, la moisson du bambou peut être réalisée mécaniquement à l'aide des machines et de l'équipement qui sont utilisés pour d'autres récoltes de plantation.
La recherche faite pendant le projet ‘Bamboo for Europe' a egalement prouvé que la valeur calorifique de bambou varie entre 4400-4600cal/g, ce qui est comparable au bois (4700-4900 cal/g). Le bambou peut être employé comme biomasse sous forme de morceaux, de granules ou briquettes. Le bambou peut être employé pour produire la bio-huile. La pyrolyse instantanée ou les essais de carbonisation des tiges en bambou sèches a produit trois produits dans les proportions suivantes de poids : Charbon de bois (22%) ; Gaz (21%) ; et bio-huile (57%). La valeur énergique du bambou est approximativement 17.1 Megajoules (Mj) par kilogramme de matière sèche. Si vous voulez plus d'informations sur le bambou pour des plantations entrez en contact :
M. Charlot